En 1884, le choléra ravagea l’Italie, faisant des milliers de morts. Malgré une peine de trois ans de prison planant au-dessus de sa tête, Errico Malatesta se joignit à d’autres anarchistes révolutionnaires pour une mission audacieuse à Naples – le cœur de l’épidémie – dans le but de soigner celleux qui souffraient de la maladie. Ce faisant, lui et ses camarades démontrèrent l’existence d’une alternative aux politiques coercitives de l’État qui reste pertinente aujourd’hui à l’ère du COVID-19. Article publié sur le site de Crimethinc.
Il n’est jamais inutile de faire resurgir un morceau de l’Histoire occultée ; cela peut être un repère pour les nouvelles générations. Giordano Bruno est né à Nola, près de Naples, en 1548. Moine dominicain à 18 ans, il doit quitter son ordre en 1575 car suspecté d’hérésie.
« Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ces nouvel an à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l’exercice à venir. Ils font perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit. » Antonio Gramsci, 1er janvier 1916.
Ce 14 décembre, en Italie, débute le procès des cinq anarchistes arrêté.e.s dans la cadre d’une énième opération répressive nommée Bialystock. En effet, l’État italien poursuit des centaines de militant.e.s anarchistes dont les procès se succèdent depuis septembre. Dans ce contexte, nous relayons une action de soutien devant le Consulat d’Italie à Lyon !
Dans le cadre de l’Union Européenne, les maillages des frontières se resserrent grâce à la coopération politico-militaire de nombreux États. Ce qu’ils appellent « crise migratoire » et son management gargantuesque où l’humain n’est plus qu’une donnée à gérer n’a pas fini de briser des vies.
Du 9 au 24 novembre 2020 : deux semaines de mobilisation en solidarité avec les anarchistes qui passent en procès. Contre la prison. Pour la libération de tou.te.s les prisonnier.e.s ! En solidarité avec les compagnons et les compagnonnes qui passent en procès. Contre la différentiation et l’isolement carcéral. Pour se souvenir des morts dans les prisons. Pour répondre aux nouveaux confinements et au couvre-feu.
Actu et retour sur un acharnement politico-médatico judiciaire inquiétant, prêt à tout pour faire taire Cesare Battisti, se poursuit. Ses proches demandent à ce qu’il soit sorti de la bulle dans laquelle l’a enfermé le ministère de la Justice italien et qui l’extrait de la justice. Qu’il revienne dans un parcours juridique normal, respectant les droits en détention les plus basiques.
Nous publions deux traductions d’articles. Le premier publié sur contretemps.eu explique la situation à Naples, première ville italienne à avoir manifesté contre le couvre feu imposé par le gouvernement. Le deuxième publié sur acta.zone revient essentiellement sur la situation à Turin et à Milan.
Ce texte est la traduction d’une lettre écrite par Francesca, anarchiste et féministe, emprisonnée à Latina (Italie) suite à l’opération Byalistok.
Elle l’a écrite depuis son lieu d’incarcération, en octobre 2020.
Mardi 25 août 2020. Carla, arrêtée près de Saint-Étienne le 26 juillet dernier, a finalement été extradée en Italie. Elle est désormais incarcérée à la prison de Vigevano, près de Milan. Elle nous écrit.